Le projet Marionnettes électriques est une création de Thomas Peyruse labellisée Toulous'up par la mairie de Toulouse. Le but de ce projet est de questionner et utiliser les dernières innovations en robotique à travers des créations artistiques. Ces recherches ont pour objectif final de créer pour fin 2018 un prototype de robot prenant en compte plusieurs questions éthiques actuelles telles que l'écologie, la protection des données privées et la sécurité.
Thomas Peyruse travaille sur un double parcours d’artiste et d’ingénieur de recherche.
Ingénieur en automatique issu de l’École Centrale de Nantes en 2006, il a ensuite été consultant chez ALTRAN Sud-Ouest à Toulouse, travaillant sur le contrôle des satellites puis sur le pilotage manuel des avions de ligne Airbus pendant plus de 8 ans.
En parallèle de son exercice de l’ingéniérie, il débute en 2008 une formation au travail d’acteur au Grenier Théâtre puis au Théâtre national de Toulouse. Il poursuit son apprentissage par le métier de clown avec le Bestiaire à Pampilles, et alimente son amour de la scène en participant depuis à différents projets.
Mais derrière toutes ces activités, c’est avant tout un travail de recherche sur les systèmes complexes doués d’autonomie (autant biologiques que synthétiques) que Thomas effectue, notamment sur la faisabilité et le questionnement éthique. Ce processus passe par la conception dans le garage de plusieurs robots et la participation à l’association Caliban.
En novembre 2014, il décide de se consacrer à temps plein à la mise en scène de robots et, fin janvier 2015, il aboutit au spectacle « School of Moon » sous la direction du chorégraphe Eric Minh Cuong Castaing.
La scène est avant tout l’un des environnements les plus hostiles pour un robot : l’abondance des lumières, l’utilisation de batteries, la liaison sans fils, la casse mécanique, l’électronique, la connectique… Tous les domaines qui rendent un produit industriel intéressant ou pas sont abordés de la manière la plus pragmatique qui soit. Un effort de créativité est nécessaire à tout moment, et l’univers du Maker est ici tout adapté.
Endroit de représentation où le robot n’obéit pas à un cahier des charges mais à un rendu artistique, la scène pousse à créer à partir du rien au travers de l’expérimentation et de l’improvisation pour arriver à susciter une réaction du public. Ici, c’est l’univers de la marionnette qui est adapté.
Enfin, l’art permet aussi de travailler sur le recul face aux technologies qui prennent de plus en plus de place parmi nous et qui déforment notre esprit, notre corps. Ce travail éthique est souvent entravé quand on travaille sur un cahier des charges. Transmettre tous ces questionnements au public par la représentation ou encore l’atelier est aussi une sorte de service public.
Avec les annonces de groupes trans-humanistes, l’automatisation du travail et les films de science-fiction, un travail de pédagogie et de questionnement est important vis-à-vis du public et du citoyen. Les projets auxquels participe Marionnettes électriques y contribuent, mais un travail plus proche du public par des ateliers ou l’animation de stands est aussi important.
Le travail de Thomas se concrétise par de l'expertise en robotique et technologies du numériques, de l'animation d'événements autour de la robotique, ainsi que des conférences.